^« Montage, mon beau souci ^» : dialogue entre deux jeunes monteurs

Déplacer les regards, c’est aussi une question de montage. Travailler les rushes, les plans, issus d’un tournage très précisément situé, en un endroit particulier, pour à l’arrivée faire entrevoir l’ailleurs, un au-delà, une ouverture vers le présent ou tout simplement vers l’ouvert, et parvenir ainsi à peut-être raccorder le local avec l’universel, « une couleur avec un petit bout d’éternité », comme le disait Jean Renoir : telle est la beauté de ce métier. Deux habitué-e-s de notre festival, Marianne Amaré, native des Pyrénées, et François Le Cann, sourdin dur comme cuivre, nous parleront de cette profession sans laquelle le cinéma n'existerait pas. Monter un documentaire est-ce si différent que de monter un film de fiction ? Telle est l’une des questions que nous leur poserons. Patrick Leboutte